C'est lors d'une interview pour l'émission 7 à 8 de Harry Roselmack, que le célèbre rappeur Booba se livre.
C'est une grande première pour Booba, qui va enfin bénéficier d'une grande exportation médiatique sur une des plus grandes chaines télévisées française. L'interview du Duc sera diffusée devant des millions de personnes. Un portrait et une interview réalisés par Thierry Demaizière pour l'émission Sept à Huit.
Le rappeur avait annoncé son passage dans l'émission à ses fans via son compte Instagram quelques jours avant avec le message "Retrouve moi dans l'émission "7 à 8" sur TF1 ce dimanche 22 mai avec Thierry Demaizière & Alban Teurlai #siyenaunquidemandecestàquelleheurejelebloque !!! "
Lors de cette interview, l'homme dit aussi doux et pudique que ses mots sont durs et obscènes se livre à propos de sa réputation, sa comparaison avec l'écrivain Céline, sa relation avec les femmes, sa vision de l'argent et son image vis à vis des français... Le journaliste qui l'a interviewé depuis Miami semble se retrouver non pas face à un délinquant à la réputation sulfureuse mais face à un homme très calme au regard doux.
"J'ai plein de facettes", le Duc ne se décrit ni noir ni blanc, un métisse se qualifiant de négro pour que cette expression ne soit plus une insulte.
Ancien délinquant, "rappeur par miracle", l'interprète de Boulbi se qualifie de chanceux, lui, que rien ne prédestinait à un futur comme celui-ci. Aimé par certains et détesté par d'autres, l'homme originaire de Boulogne en région parisienne s'est mit en tête de devenir le meilleur à partir du moment où une petite place s'est offerte à lui.
"Je ne lis pas vraiment de bouquins, je n'ai pas de diplôme, mais voilà j'ai un cerveau on va dire, et je m'en serre." Désormais étudié à l'université, le rappeur est comparé au célèbre auteur du 19ème, Céline. Des punchlines à n'en plus finir, aussi célèbres que certains vers de Verlaine.
L'homme explique que son rap est aussi violent que le monde et les hommes qui l'entourent. Il visualise des scènes et écrit ses textes directement après.
Crack, oseille, femme, proxénète, tels sont les sujets qui inspirent Booba. Le "sal" comme les rappeurs disent entre eux. Si les femmes sont souvent qualifiées de p*** par le rappeur, celui-ci se défend. "Je parle souvent mal d'un certain type de filles, comme certaines filles entre elles peuvent insulter une de leur copine (...) Souvent c'est fait avec humour (...) On parle aussi de nos enfants, de nos mères avec beaucoup de respect. Ces filles-là savent elles mêmes qui elles sont et elles mêmes en rigole. Il y a beaucoup de filles à mes concerts et c'est les premières à chanter ces paroles-là (...) Ça reste de la musique."
Si pour lui l'argent est synonyme de liberté, il ne fait pas le bonheur, mais il remplit l’assiette. En tant que noir en France, Booba ne voit pas "de noirs célèbres", "de noirs particulièrement riches" et se dire qu'il n’accédera pas à toutes ces choses là lui ont donné la motivation et l'envie d'un avenir meilleur.
Aujourd'hui millionnaire, le rappeur de 39 ans explique qu'il trouve ça beau de pouvoir créer des emplois, d'avoir réussi à gagner assez pour se permettre de voyager selon ses envies. Sa réussite, il en est fière. Le journaliste décrit cette fierté comme celle d'un gamin du 92 qui va se retrouver maitre de conférence à Harvard. Un gamin français issu de la banlieue qui finira par remplir Bercy.
Et vous, qu'avez vous pensé de cette interview ?
LS